Laurent Bouro et Michel Diaz, quand deux sensibilités se rencontrent.
Les visages de nuit de Laurent Bouro
Depuis dix ans, La Boîte noire suit l’artiste Laurent Bouro. Pour cette nouvelle exposition, Laurent Bouro revient aux sources de son savoir-faire, avec des créations en noir et blanc,
et un livre avec Michel Diaz. Sa technique repose toujours sur des superpositions de glacis.
« Je joue beaucoup sur la matière. Je masque les yeux. Il y a un regard, intérieur ou extérieur. Celui qui regarde le tableau va chercher la signification de ce regard. » Ses portraits sont d’une grande puissance, très frontaux, bouleversants d’émotion.
Michel Diaz, auteur, dramaturge et poète, connaissait l’œuvre de Laurent Bouro et cela a fait germer l’idée d’un livre collaboratif : « Sans Titre 2 ». « C’est une réflexion sur l’être intime et l’être social que nous sommes en même temps. Ce qui m’a intéressé, dans ces peintures, c’est la problématique du visage et du regard. C’est dans l’approche du visage que se passe essentiellement la rencontre avec l’autre. L’individualisme nous prive, en grande partie, de croiser son regard. Les visages austères, sombres, parfois menaçants de Laurent Bouro seraient-ils le reflet de notre société actuelle ? »
La Boîte noire, 59, rue du Grand-Marché à Tours.