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La Nouvelle République – 22 Octobre 2014

bouro

Laurent Bouro et Michel Diaz, quand deux sensibilités se rencontrent.

Les visages de nuit de Laurent Bouro

Depuis dix ans, La Boîte noire suit l’artiste Laurent Bouro. Pour cette nouvelle exposition, Laurent Bouro revient aux sources de son savoir-faire, avec des créations en noir et blanc,
et un livre avec Michel Diaz. Sa technique repose toujours sur des superpositions de glacis.
« Je joue beaucoup sur la matière. Je masque les yeux. Il y a un regard, intérieur ou extérieur. Celui qui regarde le tableau va chercher la signification de ce regard. » Ses portraits sont d’une grande puissance, très frontaux, bouleversants d’émotion.
Michel Diaz, auteur, dramaturge et poète, connaissait l’œuvre de Laurent Bouro et cela a fait germer l’idée d’un livre collaboratif : « Sans Titre 2 ». « C’est une réflexion sur l’être intime et l’être social que nous sommes en même temps. Ce qui m’a intéressé, dans ces peintures, c’est la problématique du visage et du regard. C’est dans l’approche du visage que se passe essentiellement la rencontre avec l’autre. L’individualisme nous prive, en grande partie, de croiser son regard. Les visages austères, sombres, parfois menaçants de Laurent Bouro seraient-ils le reflet de notre société actuelle ? »

La Boîte noire, 59, rue du Grand-Marché à Tours.

Sans Titre 2, Approches du visage – Michel Diaz – Laurent Bouro (sept. 2014)

Sans titre Peinture et texteSANS TITRE 2 – (Approches du visage) – Editions Label-Martin Decrouy (2014)

Peintures de Laurent BOURO, textes de Michel DIAZ

Présentation de l’ouvrage:

Depuis quelques années, dans les textes qu’il a consacrés à d’autres artistes, photographes ou peintres, Michel Diaz interroge, à travers leurs images, ce qui, au-delà du regard, constitue la part la moins saisissable de l’intimité du réel.
Depuis quelques années, dans un style proche de l’expressionnisme, violent, fougueux et sans concessions, Laurent Bouro explore le visage humain, obsessionnellement. Son œuvre est peuplée de visages imprenables, effacés et empreints d’une profonde solitude intérieure, pleine de silences vibratoires.
Les portraits de L. Bouro, comme le souligne l’auteur, posent l’éternelle question de la figuration originelle du visage et de son impossible représentation, tout comme ils posent l’énigme que constitue le visage de « l’autre ».
Pour toucher du doigt ces visages et en déchiffrer le silence, M. Diaz réussit le pari d’apaiser les masques de l’effroi et de lentement soulever leur voile de mutisme, de les ouvrir à ce qui fonde notre humanité. Car c’est toujours du noir que jaillit la lumière.

Agathe Place, préfacière de l’ouvrage

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Extrait de l’ouvrage (p. 10):

   A chaque pas qu’on fait, croyant d’abord s’en approcher, celui qui se tient là recule, nous maintenant toujours à la lisière d’une vérité indéfiniment compromise – qu’on soupçonne bientôt d’être l’exercice d’un jeu cruel. Chemins vers ce qui nous ressemble, qui ne devraient qu’être évidence et qui ne sont qu’énigme.

     Impassible visage d’idole dont les portes sont gardées closes par un mur empierré de silence et un nœud informe de fil de fer. Scellées à toute approche, comme une mortelle demeure.

     Visage d’outre-ici dont on hésite prudemment à interroger le regard, à braver les yeux sans lumière, et devant lequel on se tient comme sur un bord abrupt de falaise. Sans trouver ce foyer de clarté autour duquel s’ordonne toute vie.

     Visage ancré, tous feux éteints, dans la rade grise de son absence et les anfractuosités profondes de son crépuscule, faisant corps avec la distance qui le sépare de ce nom auquel nous ne pouvons donner que celui qui s’écrit sans nous, quelque part dans ce tremblement de l’air et dans l’inaudible murmure de ses syllabes.

     Visage qui demeure, en vérité, non vraiment dans l’absence, mais plutôt dans l’étrange existence de son retrait du monde, comme un couteau planté au cœur de nos questions. 

     Lourd de l’inconnaissable qui émerge du fond de nos sommeils.

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Format 21×14,8cm, 40 pages – Editeur label-Martin Decrouy, Paris – ISBN:978-2-9544501-1-7
Prix vente public : 15 €.
Bibliophilie : cette édition comporte un tirage de tête de 25 exemplaires accompagnés d’une encre originale de l’artiste.

Pour commander l’ouvrage, écrire à l’éditeur (frais de port 1 €): Editions label-Martin Decrouy, 1 place Rodin – 75016 PARIS

En dépôt à la galerie La Boîte noire, 59 rue de la Victoire, Tours 

 

Sans titre 2 couverture

Cher Michel Diaz,
Merci pour votre nouvelle note de lecture, que je retiens pour publication in Diérèse opus 78. Vous dire aussi combien j’ai apprécié votre livret « Sans titre », où la lumière le dispute superbement à l’ombre (j’ai repensé, le lisant, au livre de Christian Bobin paru aux Lettres Vives, « L’Autre visage »). J’en retiens cette phrase : « La cécité, parfois, est signe de voyance, chemin vers ce rivage dont nous sommes d’abord exilés. » J’y ai retrouvé des images qui me parlent directement, cette part manquante qui est l’objet votre quête (notre lot commun).
Très cordialement,
Daniel MartinezDiérèse et les Deux-Siciles

Vendredi 10 Octobre – Vernissage à La Boite Noire. Dédicace le Samedi 11.

Affiche Expo Bouro

Vendredi 10 Octobre – 18h00

Vernissage de « Au coeur de la matière » exposition du peintre Laurent Bouro.
Avec présentation de « Sans Titre 2 (Approches du visage)» livre de Michel Diaz et Laurent Bouro.

Après-midi dédicace Samedi 11 Octobre de 16H à 18H
Lecture de Michel Diaz à 18h00.

Exposition 10 Octobre au 1er Novembre 2014
Ouvertures : du mercredi au samedi de 11h à 19h

LA BOITE NOIRE
Espace de Créations Contemporaines
59, rue du Grand Marché, 37000 TOURS

Sans Titres 2