Quelque part la lumière pleut, lecture de Pierre Dhainaut

MICHEL DIAZ, Quelque part la lumière pleut, Éditions Alcyone

« Quelque part la lumière pleut » est un grand livre parce qu’il s’agit d’un parcours initiatique, en ses trois parties justement, de « l’incertain » à « l’offrande », et l’auteur s’est départi de l’esprit de conquête pour « s’essayer » ou « travailler ». Sans doute est-ce pour cela qu’il est, malgré tous les obstacles, sans cesse en mouvement. Ce qui caractérise d’un bout à l’autre ce livre, c’est le rythme, le rythme inlassable, constamment renouvelé. Et j’aime que s’il n’y a pas de majuscule au début d’un paragraphe ou d’une phrase, il n’y ait pas non plus de point à leur fin. (Je déteste les points !) Le rythme est fécond, le rythme ne trompe pas, il puise à la source des aspirations profondes de l’auteur.
Mais emporté par ce rythme d’ensemble, vous n’en êtes pas moins aux aguets à chaque instant, ouvert à toutes les surrprises. Je pourrais citer ici de nombreux passages qui m’ont touché : par exemple « celui qui penche son visage sur la mer pour se défaire de lui-même » (pas la peine que j’explique pourquoi) ou bien, plus loin, ce merveilleux « tremblement neigeux qu’une aile de hulotte a laissé sur l’arête du toit »… […]


Pierre Dhainaut

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