Chemins de crête

Ligne de partage des eaux

Texte publié dans Chemins de traverse N° 41, décembre 2012.

[Préambule au recueil Partage des eaux, éd. N & B (Noir et Blanc), septembre 2014.]

CHEMINS DE CRETE

« … on le vit prendre le chemin qui menait aux montagnes.
Il se retourna plusieurs fois, et finit par disparaître.»

Gustave Flaubert,
La légende de Saint Julien l’Hospitalier

 

Ligne de partage des eaux : crête, ligne de plus faible pente séparant deux bassins fluviaux. (Dictionnaire Hachette).

C’est la définition que j’ai trouvée dans mon vieux dictionnaire, le premier que je peux saisir en dépliant le bras quand je suis installé devant ma table de travail, à pianoter sur le clavier de mon ordinateur. Mais je suppose que si j’avais fait l’effort de me lever pour en ouvrir un autre (Larousse ou Robert, sans discrimination), je n’aurais pas trouvé de grandes différences dans l’explication de ces termes, ligne de partage des eaux, notion de géographie pure, dont la force d’évocation poétique est si belle à mes yeux que j’en attribuerais volontiers la paternité à Jules Supervielle ou à Robert Desnos… Non, en effet (et il ne tient qu’à moi d’aller le vérifier), je ne trouverais pas de grandes différences d’un dictionnaire à l’autre parce que depuis des milliers de milliers de siècles, et jusqu’au bout d’autres milliers de siècles à venir, quand le passage des humains aura fini de s’effacer au plus profond des abîmes des océans et de la mémoire des pierres, la ligne de partage des eaux sera tout bonnement encore, sur les crêtes, la ligne zigzaguante qui sépare deux bassins fluviaux.

C’est en randonnant en Ardèche, par un lumineux matin de juillet, que je remarquai le panneau. Un vieux panneau rouillé, planté là, au bord du sentier, depuis un temps immémorial, au beau milieu de nulle part, et dont les lettres survivantes signalaient au marcheur que ses pas, montant et descendant, en fonction de la configuration du terrain, ne faisaient rien d’autre que suivre la ligne du partage des eaux. Je m’arrêtai devant ces mots que je lus, et relus, avec une émotion au moins égale à celle qui m’aurait saisi si j’avais dû y déchiffrer le nom de la vieille ville de Babylone, écrit en caractères assyriens, et promettant de m’introduire, au-delà de la porte d’Ishtar, sur les toits fameux des palais où, à l’ombre des citronniers, les siestes devaient être délicieuses. Je mis mon sac à dos à terre et, boussole à la main, dépliai la carte I.G.N.. Le partage des eaux y était figuré par une ligne continue de pointillés qui partageait en deux les montagnes d’Ardèche. Au sud-est, elles descendaient doucement vers la mer, la Méditerranée, celle des anciens Phéniciens (j’allais écrire Phéaciens). Au nord-ouest, elles s’en allaient en ondulations chaotiques vers les plateaux de Haute-Loire et les rondeurs des puys d’Auvergne, au-delà desquelles, beaucoup plus loin, s’étendent les rivages atlantiques et les falaises de la Manche, qui virent passer les Vikings. Alors que je croyais d’abord marcher sur un simple chemin de crête, je dus réaliser que j’avançais, en vérité, et tel un funambule, sur la mince corde tendue qui sépare deux mondes, et qu’il me suffisait de quitter le sentier, de faire un pas à gauche, ou d’en faire un à droite, pour me retrouver dans l’un ou dans l’autre, comme on sort par la porte-fenêtre de son séjour pour se trouver sur la terrasse, au-dessus des massifs de roses de son jardin. Délicieuse et extravagante impression !… Et j’imaginais Desnos écrivant :

Il y a un moment précis dans le temps
Où l’homme atteint le milieu exact de sa vie,
Un fragment de seconde,
Plus rapide que la lumière
Où il franchit la ligne,
Mince comme un rasoir,
Du partage des eaux. *

En laissant errer mes pensées jusque à l’horizon des montagnes, je me suis souvenu de mes relations un peu compliquées avec V. (gardons-lui son anonymat), un comédien déjà âgé auquel, monté de ma province, j’étais venu montrer le manuscrit d’un texte de théâtre que je venais tout juste d’achever. Enfant d’émigrés russes et pur autodidacte, il avait commencé à gagner sa croûte très jeune en faisant toutes sortes de petits boulots. Vite attiré par le théâtre, il avait échoué par deux fois au concours du Conservatoire, et c’est Charles Dullin qui s’était chargé, le premier, de guider ses tâtonnements d’apprenti comédien. Ça ne l’avait pas empêché de vouloir se frotter à un autre type d’enseignement et d’aller exhiber sa dégaine de jeune homme timide sur les planches du cours Simon.
Comédien ‘‘engagé’’, il avait servi Sartre et Camus (davantage Camus, libertaire authentique, que Sartre qu’il considérait comme un révolutionnaire de salon). Mais il avait, plus tôt, participé à l’aventure du premier festival d’Avignon, et milité un temps au T.N.P. sous l’égide de Jean Vilar, dans le compagnonnage de Gérard Philipe, Maria Casarès ou Philippe Noiret… Ailleurs, sa sensibilité l’avait conduit à jouer du Tchékhov, mais la violence des sentiments qui constituait le fond de son caractère l’avait aussi poussé à jouer du Strindberg, un auteur qui lui permettait de donner sa pleine mesure. A partir des années cinquante, jeune homme séduisant et grave, auréolé bientôt, comme son copain Reggiani, du qualificatif un peu lourd à porter d’acteur sombre et « maudit », il était apparu à l’écran, dans des films exigeants, souvent noirs, au succès un peu sulfureux. Jean Renoir et Costa Gavras avaient aussi pensé à lui à quelques occasions…
Il n’en avait pas moins continué, pendant tout ce temps-là, à faire du théâtre, y donnant corps et voix à des personnages qu’il savait toujours rendre émouvants et âpres à la fois. C’était un de ces comédiens qui habitent leurs rôles, comme on dit quelquefois en parlant d’un ‘‘jeu inspiré’’. Mais homme de théâtre jusqu’au bout des orteils, il faisait aussi de la mise en scène et s’efforçait de repérer, dans la production dramatique d’ici et d’ailleurs, des pièces fortes et, autant que faire se peut, susceptibles de secouer la conscience du spectateur, de l’empoigner éventuellement aux tripes, en tout cas de le déranger dans la paisible somnolence de ses digestions culturelles. Pourtant, pendant deux ou trois ans, et déjà presque septuagénaire, il avait accepté d’être pensionnaire à la Comédie française. Expérience dont il avait gardé des souvenirs assez peu palpitants. Ce n’était pas un être sage, et il ne se plaisait que dans le rôle de l’éternel ‘‘voyageur sans bagage’’…
C’est dans ses origines slaves qu’il faudrait peut-être chercher les raisons de ses relations passionnées avec tout ce qu’il approchait, et du charme à la fois tourmenté et incandescent qui se dégageait naturellement de toute sa personne… Je l’admirais depuis toujours pour ses attitudes rebelles et son mépris flagrant de la notoriété, et j’aurais bien aimé, lui avais-je timidement suggéré, en lui confiant ma pièce, qu’il en fasse la création. Il avait, à ce moment-là, soixante-quatorze ans. Maintenu à l’écart de la scène et en retrait du cinéma, il se montra vite enthousiaste à l’idée de monter cette pièce dont l’un des deux principaux rôles lui allait, disait-il, « comme un gant ». C’était un homme âgé, comme je l’ai déjà dit, mais qui semblait toujours en pleine possession de ses moyens. Je le voyais péter le feu. Ce feu grégeois qu’allume dans la tête et communique dans le corps la perspective de porter à bout de bras un projet dans lequel il faudra investir toute son énergie, faute d’avoir le moindre sou d’avance.
… Mais si je suis aussi prolixe sur le parcours de V. et les traits saillants de son caractère , c’est moins pour me féliciter d’avoir pu rencontrer un humain de cette carrure, que pour essayer de faire comprendre à quel point je me sentais, non pas flatté mais… honoré de pouvoir travailler avec lui, et toujours merveilleusement stupéfait qu’il ait pu remarquer mon travail et s’en enthousiasmer autant.
… Certain après-midi, au cours d’une séance de travail, il me confia que quelques jours auparavant, dans une rame de métro, il avait été abordé par une jeune fille qui l’avait reconnu, lui qui, peut-être, sans aucune amertume pourtant, se pensait déjà un acteur oublié. Folle de cinéma, et abonnée à la cinémathèque, la donzelle en question avait vu tous les films où il avait joué. Il l’avait emmenée boire un verre, l’avait revue le lendemain, et le surlendemain encore, et ils avaient passé des heures à se promener dans les rues de Paris, avant d’aller dans un hôtel où ils s’étaient abandonnés dans les bras l’un de l’autre une bonne partie de la nuit. La jolie étudiante, amoureuse déjà de l’image des personnages qu’il avait incarnés à l’écran, s’était éperdument éprise de celui qui, en chair et en os, accroché maintenant à son bras, avait su leur donner une telle force d’attrait. Et lui, embarrassé mais pas indifférent à ces manifestations incendiaires, n’était pas hostile à l’idée de se laisser rouler dans cette vague déferlante qui submergeait sa vie. Il s’efforçait de me parler de cette histoire le plus tranquillement possible, mais je n’avais pas grand mérite à deviner, quand je l’entendais prononcer le nom de cette jeune fille, que son cœur bondissait dans la cage de sa poitrine. Il envisageait déjà de quitter sa femme, son appartement, de perdre tout ce qu’il avait, de prendre tous les risques et de se brouiller avec ses enfants. « Vous vous rendez compte, me disait-il, il y a entre nous une différence de plus de cinquante ans ! Pas dix, ni vingt. Plus de cinquante ! Un demi siècle !… Qu’est-ce qu’une jeune femme de vingt ans à peine peut avoir à faire avec un vieux débris comme je le serai bientôt ?… Ce pourrait être ma petite-fille ! C’est complètement insensé, vous ne croyez pas ? » Il se cognait alors le crâne à petits coups de poing, comme s’il voulait se convaincre de la monstruosité d’une telle situation, me lançait des regards effarés, tandis que je voyais flotter sur le reste de son visage un sourire de chat malicieux.
Moi, je ne croyais rien, me contentant de voir en lui la flamme vigoureuse encore de cette éternelle jeunesse qui brûle dans les yeux de certains êtres, épargnés à jamais par les affres de la vieillesse. Moi aussi je le trouvais beau, mais de cette beauté qu’ont les âmes sur qui la vie n’a pas déposé une ride. Sinon celle de la persévérance à demeurer fidèle au désespoir de devoir affronter chaque jour l’irrémédiable absurdité de notre condition humaine. J’ai seulement pensé qu’il était en train de marcher sur la ligne de partage des eaux. Il a quitté sa femme, a tout abandonné (notre projet en même temps), s’est dépouillé de tout pour aller consumer sa passion. Je n’avais rien fait pour le retenir. Et, d’ailleurs, de quel droit me serais-je permis de le faire ? Je l’ai vu dévaler la pente, de l’autre côté du sentier, sur l’autre versant des montagnes, vers des promesses de soleils brûlants et des mirages de ciel bleu, du côté Méditerranée… Cette mer hypocrite et ensorcelante, aux colères imprévisibles aussitôt oubliées et où, si l’on en croit ce que certain aède aveugle a raconté dans son poème, on entend parfois chanter les sirènes…

… Et puis, mes souvenirs glissant d’une image à une autre, je retrouvai dans ma mémoire la figure d’un épicier que j’avais connu tout enfant. Chez qui ma mère, le jeudi, ou quand je rentrais de l’école, me demandait d’aller faire de menues courses. Un paquet de biscottes, deux kilos de pommes de terre, trois tranches de jambon ou cent grammes de gruyère râpé. C’était en Algérie. Ce commerçant juif, un certain David Amsalem**, tenait dans le faubourg où nous vivions alors une épicerie à l’ancienne. Une de ces échoppes où l’on trouvait de tout. Son épicerie, d’Alimentation générale-Bazar, comme l’indiquait le panneau qui surmontait l’entrée de son local, était un antre étroit et sombre, sans fenêtre, où l’on pouvait évidemment se fournir en vin et en huile (au détail, il fallait apporter ses bouteilles qu’il remplissait, au cul des fûts, dans l’arrière-boutique), acheter des olives en vrac, des boîtes de conserves, des fruits et des légumes ; mais y on trouvait aussi bien des paquets de lessive, des bouteilles d’eau de javel, des espadrilles, des balais, des casseroles en aluminium, et à peu près n’importe quoi de ce qu’on pouvait demander. Il y avait encore des bonbons, bien sûr, qui remplissaient de gros bocaux en verre posés sur le comptoir, entre la caisse enregistreuse et la balance Roberval, dans lesquels il plongeait son poing qu’il ramenait rempli de rouleaux de réglisse et de sucres d’orge gluants. Je me demande encore avec étonnement comment, dans une surface aussi exiguë, il réussissait à faire tenir autant de produits disparates qu’il faisait apparaître aussitôt, sans les avoir cherchés, et qu’il semblait toujours tenir à sa disposition, en quantité illimitée. J’aimais entrer dans sa boutique, à cause de l’odeur indéfinissable qui y régnait, mélange de parfums douceâtres et d’effluves piquants d’épices, mais aussi parce que, outre les bonbons en bocaux, je venais m’y fournir en cahiers de brouillons, en crayons de couleurs, en gommes douces et lisses à l’odeur vanillée, et en plumes Sergent-major.
Le moment le plus fort, pourtant, revenait une fois par an, et j’attendais ce moment-là non sans fébrilité : à l’époque du Carnaval, Monsieur Amsalem accrochait par leur élastique, au plafond de la pièce, une foule incroyable de masques en carton mâché et peints de couleurs vives. On y voyait des têtes de Charlot, de sorcières, de clowns, et d’animaux divers, ânes, singes, lions ou chats, qui lentement tournaient sur elles-mêmes en un mouvement fascinant, animées d’une vie secrète, se fixaient de leurs yeux vacants, pivotaient pour aller chercher d’autres yeux, dès que quelqu’un poussait la porte de l’épicerie, provoquant de la sorte un inévitable remous de l’air dans l’espace de la boutique. Chaque année, régulièrement, muni de quelques sous, j’allais choisir un masque, hésitais longuement à prendre celui-ci, ou plutôt celui-là, et je m’en revenais chez nous, métamorphosé en un autre, galopant le long des façades comme un zèbre dans la savane, ou sautillant sur le trottoir en poussant des cris de macaque.
Ce Monsieur Amsalem, d’après mon souvenir, était un homme long, osseux, à la figure terne et grise, toujours vêtu d’un long sarrau, gris lui aussi, qui tenait plus de la soutane que du tablier de travail et lui donnait un air de curé de campagne. Il parlait peu, me semble-t-il, et par rauques monosyllabes, mais je revois très bien ses yeux, noirs et toujours noyés d’une indécrottable mélancolie. En vérité, ce n’était un secret pour personne que Madame Amsalem, une blonde décolorée aux formes plantureuses, maquillée outrancièrement comme une ‘‘créature’’ et qui n’hésitait pas (provocation suprême) à fumer dans la rue, cocufiait sans vergogne, et aussi outrancièrement qu’elle fardait ses lèvres, son malheureux mari.
Quand elle descendait dans la boutique, phénomène qui soulevait des bourrasques d’odeurs enivrantes et me jetait à la figure des embruns de poudre de riz, ce n’était que perchée sur de hautes chaussures à talons, roulant ses hanches larges dans des jupes serrées, et poussant triomphalement devant elle une poitrine généreuse que la soie de ses chemisiers avait grand peine à contenir. Je ne crois pas exagérer en ajoutant que dans l’échancrure de ses corsages, au dessous du collier doré agrafé à son cou, s’inscrivait, comme en lettres de feu, une invitation suppliante à plonger son regard. Et le regard, en répondant à ce vibrant appel, ne pouvait pas être déçu par l’émouvante découverte – offerte sans chichis – de la rotondité naissante de deux seins que l’imagination, prenant la suite, ne pouvait qualifier que d’objets fabuleux. J’ai quelquefois été témoin de ces apparitions magiques, et le petit garçon, qu’à cette époque-là j’avais conscience d’être encore, comprenait que les érections qui, troublantes et inopinées, enflaient honteusement le fond de ses culottes courtes, le conduisaient au seuil de mystères vertigineux. Elle traversait le local pour se diriger vers la porte, chaloupant comme une galiote, et s’en allait en emportant quelques billets, distraitement puisés, comme ça, au passage, dans le tiroir-caisse de la boutique. Les amants de Madame l’attendaient au coin de la rue, à deux pas de l’épicerie, fumant des cigarettes au volant de leur coccinelle ou de leur aronde décapotable. Je surprenais ma mère qui confiait, parfois, à quelqu’une de ses voisines : « Je crois qu’un jour il finira par la tuer. Non, ce n’est pas possible qu’il supporte ça longtemps. Je dis que ça tournera mal ». L’épicier, Monsieur Amsalem, s’avançait lui aussi, à ce moment-là de sa vie, sur la ligne incertaine du partage des eaux.
Il n’a jamais tué sa femme. Mais un jour de janvier, un matin, vers dix heures, je me suis rendu à l’épicerie de Monsieur Amsalem pour acheter mon masque. Le store métallique de la devanture était curieusement baissé. « Depuis deux jours » me dit un passant charitable, alors que j’étais là, à gambiller perplexement d’une jambe sur l’autre, au milieu du trottoir, les yeux rivés sur la porte aveugle de la boutique. On y avait scotché un morceau de carton sur lequel une main avait tracé les mots, au stylo bille bleu : « fermeture pour cause de décès ». J’ai appris, quelques jours plus tard, en surprenant une conversation entre ma mère et une vieille tante, du côté de mon père, que l’épicier s’était pendu. Il avait accroché une corde au plafond de l’épicerie où sa femme l’avait trouvé, aux premières heures du jour, se balançant encore, imperceptiblement, entre les saucissons et les masques de Carnaval. Visages impassibles qui devaient fixer, sur ses yeux révulsés, leurs yeux vides de chats, d’ânes, de clowns… Peut-être, parmi eux, y avait-il encore un masque de Charlot… Il avait dévalé la pente, lui aussi, de l’autre côté du sentier. Du côté atlantique… Du côté des brumes du Nord et des grandes marées. Des rivages où on entend, dit-on, sonner les cloches d’Ys certaines nuits de pleine lune. D’autres disent d’épais brouillards.

06-11 novembre 2009

* Les quatre premiers vers sont extraits du poème de Robert Desnos, Mi-route (in Fortunes, 1942).

** J’ai maquillé son nom dans le cas (peu probable pourtant) où un membre de sa famille tomberait sur ces pages. En vérité, il s’appelait Benssoussan Robert… Non, je blague, je ne livrerai pas son nom. De toute façon, le savoir ne changerait rien à l’histoire – que je relate aussi fidèlement qu’il m’est possible de le faire avec le recul des années.

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