Note de lecture de Gérard Bocholier, publiée in Arpa N° 137-138 (oct. 2022)
Michel Diaz, Quelque part la lumière pleut : des jours et des jours, que les mois de confinement de 2020 ont rendus tous pareils, ou presque. Mais, il y a eu aussi « le chant d’un merle dans un arbre du jardin, la fuite des nuages, le bleu de l’impossible. » Le poète monologue et se regarde dans cette existence resserrée, dans ce présent trop immobile. Il se parle et nous confie ses angoisses, ses menues pensées. Et nous nous y reconnaissons, tant il a le don de toucher à la fois au plus personnel et au plus universel.
(…) tu comptes sur tes doigts les jours de la semaine, ces quelques-uns qui te séparent de tu ne sais quoi, tandis que les geais vocalisent, cachés dans un fourré, qu’une alouette chante, que tu cherches là-haut, confondue avec le soleil, essaies de voir avec des yeux d’enfant tout obscurcis de ciel, et qui redescendra ce soir parmi les pierres.
G. Bocholier