Texte à paraître dans un ouvrage collectif consacré à Albert Camus.
Un exil sans royaume
« J’ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j’y ai puisé tout ce que je suis, et n’ai jamais séparé dans mon amitié aucun des hommes qui y vivent, de quelque race qu’ils soient. Bien que j’aie connu et partagé les misères qui ne lui manquent pas elle est restée pour moi la terre du bonheur, de l’énergie et de la création. »
Albert Camus, Appel pour une trêve en Algérie, 22 juin 1956
Il me faut d’abord dire que très amicalement sollicité pour participer à cet ouvrage, et même si je suis un admirateur de son œuvre, je ne suis pas un spécialiste de Camus, ne lui ai jamais consacré, n’en ayant pas les compétences suffisantes, aucun article ou essai, mémoire ou thèse. Je me contenterai ici d’évoquer quelles relations j’ai entretenues et entretiens encore avec son œuvre. Relations d’intérêt littéraire, bien évidemment, mais relations particulières en ce qu’elles s’inscrivent dans un parcours de vie et une histoire singulière. En cela, au-delà de l’œuvre camusienne, ces lignes éclaireront peut-être les sentiments, dont j’ignore s’ils me sont propres, mais qui ont partie liée avec mon enfance algérienne, la guerre, l’indépendance, mon exil vers la France.
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