Estampe de Hokusaï, « 36 vues du Mont Fuji »

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J’interroge l’homme

fort, plein d’assurance

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qui impose le silence

même aux oiseaux, même au ciel,

même à la lumière qui siffle aux mufles des bêtes

et qui vient trancher les mots dans les limbes des lèvres

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Mais surtout

j’écoute le vent

j’écoute les murs

J’écoute les âmes

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J’entends, ici et là, 

des voix qui parlent et montent

de la terre comme des voix d’enfance

brûlant telles des lampes de plein jour

s’armant aux plaintes retenues au fond des gorges

et aux bras des clochers à peigne, et à l’élan irrésigné

des arbres vers plus haut qu’eux-mêmes

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se fortifiant de l’une à l’autre

dans ce que l’on espère

d’un soleil à venir

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et crépitent de notes rapides comme des chants d’oiseaux